Aux confins de l’Europe, fin de la première partie

Istanbul est le dernier point de repère préétabli de mon voyage. C’est la dernière ville avec un pied sur le continent européen et surtout la ville où mon voyage va prendre une toute nouvelle tournure avec l’arrivée de Lionel, compagnon de route pour les prochains mois.

Le passage de la frontière entre la Grèce et la Turquie est le plus militarisé que j’ai connu jusqu’à présent. Lors de ma traversée de la Grèce, j’avais été frappé par le nombre de drapeaux grecs flottant au-dessus des habitations, bien plus que je ne vois de drapeaux en France ou en Belgique. À la frontière, ils flottent haut de chaque côté, mais la Turquie l’emporte au jeu du plus gros drapeau.

De la frontière, il ne me reste que 300 et quelques kilomètres à faire, pour atteindre Istanbul avant de passer le Bosphore et changer de continent. La route se révèle être la plus ennuyeuse de celles que j’ai connues jusqu’à présent. J’emprunte la D110 qui est une longue, très longue, route droite sans rien à voir, sans col mais avec de longues montées et un fort vent de face incessant qui me force à rouler à 10 kilomètres-heures en moyenne, beaucoup plus lentement que d’habitude. Au moins la route a l’avantage d’avoir un accotement goudronné de plusieurs mètres de large, me mettant à l’abri de la circulation. Les stations-service sont ce qui égayent le plus les 3 jours que je passe à rouler monotonement, j’y trouve de l’eau, des biscuits, des barres des céréales, des toilettes propres, des gonfleurs de pneus, de l’ayran (boisson à base de yaourt), du lait chocolaté, du coca (il me faut des calories !) et de l’air conditionné. L’endroit parfait pour faire des pauses.

À partir de Terkidag, la route longe la côte, mais généralement quand même trop loin pour en avoir une vision directe. Quand elle s’en approche, c’est là que s’installent les terrains de camping. Entre 4 voies et plage… Au moins je peux me baigner dans la mer de Marmara.

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Après d’interminables kilomètres, j’arrive à Büyükçekmece. La ville est à 40 kilomètres du centre Istanbul, mais la mégapole commence déjà là. Avec 15 millions d’habitants et 5500 kilomètres carrés, Istanbul est immense. La circulation se densifie très rapidement et alors que lors de mes premiers kilomètres en Turquie peu de voitures m’avaient frôler, ça devient chose courante jusqu’à ce que je ne trouve une piste cyclable qui longe la côte quasiment jusqu’à destination. À l’embouchure du Bosphore également le trafic est important : de nombreux navires attendent leur tour pour passer l’étroit passage. En chemin je me fais repérer par un cyclotouriste iranien avec lequel je n’aurais malheureusement l’occasion que d’échanger quelques mots au milieu de la circulation et je repère un couple de cyclotouristes français, Thibaut et Mylène (https://les2capsenguidons.wordpress.com/) avec qui j’aurai le plaisir de discuter un peu plus longtemps autour d’une bière.

Je passe mes premières journées à Istanbul dans une auberge de jeunesse en attendant Lionel. Je déambule dans les rues et apprends à aimer l’art de vivre des Stambouliotes. Le café turc, mais surtout le thé, la pêche sur les ponts qui enjambent le Bosphore, la vie rythmée par les appels des muezzins qui se font écho, les innombrables chats qui reçoivent les attentions de tous les habitants, le ballet hypnotisant des navires qui se croisent sur le Bosphore… Il fait chaud, il y a beaucoup de monde mais l’atmosphère reste paisible et l’est d’autant plus quand on s’approche des parcs. Istanbul est la ville cosmopolite par excellence, un pied en Europe, un pied en Asie, elle est à la croisée des cultures et il semble qu’il y fait bon vivre.

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Je passe une grande partie de mon temps à chercher des pneus pour mon vélo. Les miens ont bientôt 10 000 kilomètres et je ne suis pas sûr d’en trouver de qualité avant longtemps. Je préfère prévenir. Mais mon arrivée coïncide avec Aïd al-Adha et tous les magasins sont fermés pendant 4 jours. Mauvais timing. Je finis par trouver l’objet de ma convoitise après 4 jours de recherches.

Le 27 août, c’est définitivement le début d’une nouvelle ère avec l’arrivée de Lionel.

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Nous avons prévu 3 jours à Istanbul pour préparer tout notre voyage et visiter les sites les plus marquants d’Istanbul. Malheureusement, dès le lendemain de son arrivée, une gastro me met hors d’état de faire quoi que ce soit pour 2 jours. Le 30 août, une fois que je suis à peu près rétabli, nous finissons les achats nécessaires pour les vélos et préparons l’itinéraire.

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Après 10 jours à Istanbul, malgré tout l’attrait de la ville, j’ai envie de reprendre le vélo et Lionel est là pour ça. Malheureusement, je ne visiterai pas tous les sites immanquables mais j’aurai profité de l’esprit de la ville et passé de mémorables moments.

Le 1er septembre, maintenant accompagné et rasé de frais, je reprends la route, ou plutôt la mer, puisque nous traversons en ferry celle de Marmara pour rejoindre Brandirma où commence la deuxième partie du voyage.

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Le trajet

Samedi 18

Total distance: 100.81 km
Total climbing: 1028 m

Dimanche 19

Total distance: 93.98 km
Total climbing: 1156 m

Lundi 20

Total distance: 106.65 km
Total climbing: 1301 m

Une réponse sur “Aux confins de l’Europe, fin de la première partie”

  1. C’est parti pour un voyage dans l’inconnu ☺ hors de l’Europe. … avec deux jeunes adolescents sans aucun poil au menton … bon voyage au binôme cyclotouriste (et non pas cyclotourista)…

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